publié le 25 mars 2011 à 00h00, mis à jour le 20 décembre 2017 à 15h40 Jean-Charles occupe un poste de chercheur en informatique en Corée du Sud. Un pays qui fait partie de ceux qui lui offrent les meilleures opportunités dans son domaine. Mais en Corée du Sud, l’organisation du travail est très particulière et il faut être prêt à s’investir pleinement professionnellement. Quel poste occupez-vous en Corée du Sud et en quoi consiste votre travail ? Je suis en train de terminer mon doctorat de vision par ordinateur à l’institut coréen des sciences et technologies le KAIST – Korea Advanced Institute of Science and Technology, en Corée du Sud, où j’habite depuis six ans. J’ai commencé un poste de chercheur post-doctoral en septembre dernier pour un projet coréano-japonais concernant la robotique et la vision par ordinateur. Pour ce projet, je partage mon temps entre l’université de Tokyo, au Japon, et le KAIST, en Corée deux semaines au Japon, puis deux semaines en Corée par mois. Mon travail actuel a pour but de préserver, de manière numérique, des monuments du patrimoine mondial de l’humanité Unesco. Ceci s’appelle l’e-héritage, c’est à dire l’héritage numérique. Je travaille en particulier sur le temple d’Angkor, au Cambodge, et le village traditionnel d’Hahoe, en Corée du Sud. Pour cela, nous combinons différents capteurs caméras, laser, GPS, centrale inertielle, etc.. et devons mettre au point de nouvelles techniques de reconstruction 3D, de photométrie et d’optimisation numérique. Quel est votre parcours avant cela ? J’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur en informatique à l’Université de Technologie de Compiègne UTC en 2006. Durant les deux dernières années de la formation d’ingénieur, j’ai effectué un semestre en tant qu’étudiant d’échange et deux stages de six mois en Corée du Sud. J’ai ensuite commencé mon doctorat au KAIST, que je termine cette année. Pourquoi avoir choisi la Corée du Sud ? Ma première venue en Corée a tenu au hasard. Je comptais partir à l’étranger, avec une préférence pour les Etats-Unis ou l’Australie, mais les partenariats d’échange en informatique n’existaient pas. J’ai alors entendu parler de la Corée et du KAIST. Après plusieurs recherches et quelques hésitations, j’ai décidé de partir pour la Corée du Sud. Mes deux années estudiantines en Corée m’ont permis de mesurer les importants moyens financiers et techniques dont dispose la recherche sud-coréenne. J’ai alors choisi d’y effectuer entièrement mon doctorat. Dans la vie quotidienne, qu’est-ce qui vous plaît le moins, le plus ? La vie quotidienne hors travail est très agréable un bon réseau de transport, le coût de la vie est relativement faible, les Coréens sont très accueillants avec les étrangers, quatre saisons bien distinctes, une criminalité quasi nulle, une culture très intéressante et vivante, un pays en constante évolution, etc. Parmi les quelques points négatifs, on pourrait citer le système très spécifique de la location. Le système occidental où l’on paye un loyer chaque mois est assez peu répandu, bien que cela tende à se développer. Le système courant est un faible loyer mais avec une grosse caution. Cela peut aller de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ce montant dépend essentiellement de la valeur du logement. Il est même possible de payer une caution très importante sans aucun loyer mensuel. A titre d’exemple, mon loyer est de 200 euros par mois, avec une caution de 15000 euros. Les habitudes professionnelles sont très différentes de la France ? L’organisation du travail est très différente de la France. Tout d’abord, les coréens sont des acharnés du travail il n’est pas rare de terminer à plus de 22 heures et de travailler le weekend. Il arrive régulièrement de faire des nuits blanches afin de finir un projet à temps, aussi bien dans les universités que dans les entreprises privées. La hiérarchie est très présente les ordres doivent être suivis et les niveaux hiérarchiques doivent être respectés. L’exception est lors des repas d’affaires waeshiks » qui permettent de ré-oxygéner les relations professionnelles et où l’alcool est très présent. Un autre aspect est le fait de devoir rester à son poste tant que le supérieur n’est pas rentré chez lui, même si le travail à l’ordre du jour a été fini. Cela n’est pas spécifique qu’à la Corée du Sud, mais existe généralement dans le nord-est de l’Asie. Pour conclure, quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut travailler en Corée ? Il faut avant tout être très travailleur. En effet, la Corée du Sud est le pays où l’on travaille le plus dans le monde environ 2400 heures par an statistiques de 2004. En comptant les 52 semaines par an, cela donne une moyenne nationale de 46 heures par semaine! Une loi a été votée pour essayer de diminuer la durée du travail, mais cela prendra du temps avant d’être intégré dans la culture et les entreprises. Les vacances existent mais il est mal vu de les prendre. Il n’est pas rare non plus de travailler le week-end. En conclusion, il faut être prêt à s’investir pleinement dans sa vie professionnelle.
lesmétiers les mieux payés en rdc. les métiers les mieux payés en rdc. by ; in catalogue gedimat clôture; on March 4, 2022; 0 C’est ce que j’ai essayé de faire comprendre à mes parents quand ils m’ont demandé pourquoi tu ne cherches pas un travail mieux payé en France ou ailleurs? Mon passé D’abord, resituons un peu mon passé qui m’a amené jusqu’en Corée. J’ai fait une école d’ingénieur en électronique et informatique. En plus de mon diplôme d’ingénieur, j’ai également un master obtenu en Angleterre. J’ai ensuite commencé à travailler pour Accenture qui est une entreprise de consulting en IT. Mon premier job était architecte technique en tant que support applicatif IT pour GDF… Wow plein de mots super techniques qui font stylés sur le CV! En réalité, c’est pas si stylé que ça… Effectivement, à longueur de journée devant un PC à faire des installations de software, à corriger du code, à résoudre plein de problèmes. Bien qu’intéressant au début, car premier travail, premier salaire, on est content. On apprend plein de trucs techniques mais aussi sur la vie en entreprise donc on ne se plaint pas et on se donne à fond. J’ai tenu 2 ans et demi avant de craquer. Besoin d’évasion et d’aventure, à ce moment-là je voulais déjà venir en Corée, j’ai donc essayé de chercher à distance sans réussite. Mais j’ai eu l’opportunité de faire un VIE Volontariat International en Entreprise à NYC pour la banque HSBC. Je n’ai pas hésité une seule seconde, la Corée attendra. Pendant un an et demi, j’ai fait du support IT pour les traders dans le Fixed Income. Le cadre était magnifique, bureaux sur la 5ème avenue de Manhattan, super salaire supérieur à des mecs qui ont 10 ans d’expérience en France… Une aventure magnifique sur le plan humain et professionnel également, mais pourtant, je n’étais toujours pas épanoui au travail. Ça ressemblait assez à mon précédent travail avec une routine qui s’installe en plus de la pression des traders. A la fin de mon contrat, la Corée était donc dans mes pensées et c’était vraiment le bon moment pour partir. YAP Company Je me suis donc retrouvé à travailler par un concours de circonstances plutôt drôle pour YAP Company qui est une grosse startup coréenne comme je l’expliquais dans cet article Un français dans une startup coréenne +liens pour trouver du travail YAP est une sorte de Yelp ou Trip Advisor qui est combiné avec la technologie beacon. Pour ceux qui ne connaissent pas, le beacon est un petit appareil électronique que l’on peut disposer dans des magasins par exemple et qui peut transmettre des ondes Bluetooth à un smartphone pour envoyer des coupons ou des publicités. Donc imaginez, vous téléchargez l’appli YAP, vous rentrez dans un des magasins partenaires de YAP. A ce moment-là , sur votre smartphone, vous recevez en push un coupon de réduction selon vos préférences. De même YAP travaille avec Starbucks Coffee à Séoul où ils utilisent nos beacons pour un service de prépaiement. Imaginez que vous êtes au restaurant, et que vous prévoyez de prendre un café chez Starbucks. Utilisez l’appli de Starbucks pour prépayer un café puis allez à Starbucks quand vous le voulez. Au moment où vous rentrez, le beacon vous détecte et ils commencent à préparer votre commande. Vous n’avez plus qu’à attendre la notification quand ça sera prêt! Nos beacons sont également installés dans les bus de Séoul et il est prévu d’en installer dans les taxis et les stations de métro de Séoul pour une ville hyperconnectée. Mon rôle en tant que manager dans l’équipe Global de Stratégie est de développer YAP à l’étranger en trouvant des entreprises qui voudraient collaborer avec YAP telles que hypermarchés, aéroports, stades de foot, etc. Je m’occupe donc de chercher des stratégies de développement, penser à de nouveaux business models, préparer des propositions à des entreprises cibles, etc. Ambiance startup Imaginez les grosses startups américaines à leur début comme Airbnb, Uber ou autres. Eh bien, je travaille pour une de ces startups qui est en plein développement mais en version coréenne ! Loin des gros Chaebols Samsung ou LG, l’ambiance au travail est plus jeune et détendue. L’administration et les processus ne sont pas aussi rigides qu’une entreprise implantée depuis des décennies. Donc toute solution ou tout nouveau business model qui pourrait beaucoup profiter à l’entreprise peut être bien accueilli. Apprendre tous les jours J’apprends énormément tous les jours. Etant donné que le domaine de mon travail est la haute technologie et les applications mobiles, il faut absolument que je me tienne au courant de ce qui se passe dans le monde. Pas seulement d’un point de vue technologique, mais également économique et politique car le tout est lié chaque rouage a une conséquence sur les autres pour faire tourner le monde. Etre au courant des dernières innovations, de la technologie est une obligation pour ne pas se faire dépasser par les concurrents! Avoir un bon leader On dit souvent qu’on ne démissionne pas vraiment à cause de son travail mais plutôt à cause de son manager. Moi je peux vous dire qu’une des raisons pour lesquelles j’adore mon travail est mon manager. Le CBO de YAP Global Lee Gi Hyeok. C’est la personne qui m’a fait passé mon entretien. Extrêmement intelligent, visionnaire et d’une humilité incroyable, à seulement 36 ans il est également CEO d’une autre boîte d’investissement. En plus, il travaille aussi pour le gouvernement et connaît la présidente Park Geun Hye. Il est également passé sur un talk show équivalent à TED talk 세바시 – 15 minutes pour changer le monde où il explique comment il a commencé à nettoyer des toilettes pour dollars de l’heure jusqu’à devenir CEO d’une startup internationale. Message inspirant dans cette vidéo pour ceux qui comprennent le coréen avec une spéciale guest à la 1027 minute p Travailler avec ce genre de personnes extrêmement intelligentes est un vrai plaisir car on apprend énormément grâce à eux tous les jours. Comme le recommandait le CEO milliardaire d’Alibaba, Jack Ma dans cette vidéo 3530 min, travailler pour une startup apporte beaucoup car vous apprenez à atteindre vos rêves et à vivre de votre passion contrairement aux grandes entreprises où vous n’apprenez que sur les processus et où vous n’êtes qu’une partie infime d’une grosse machine. Le plus important n’est pas pour quelle entreprise vous devez bosser mais surtout quel leader vous devez suivre Challenge et créativité Tous les jours est un challenge pour moi et j’ai droit à mon lot de surprises. Par exemple, lorsque le CBO me met au courant de la présentation de l’entreprise que je vais devoir faire à des riches investisseurs de Dubaï, 5 minutes juste avant leur arrivée… Ce qui est génial, c’est que le CBO me laisse libre court à mon imagination et m’encourage à être créatif, à apporter ma touche personnelle à l’entreprise. Par exemple, participer à des événements de networking dans la communauté française de Séoul, ou plus récemment essayer de contacter l’entreprise qui a créé Pokemon Go pour travailler avec eux! Bref, ce travail est tout sauf une routine, c’est une constante réflexion sur comment se développer et “conquérir le monde”. Quand je discute avec le CBO, je suis tellement impressionné par les stratégies qu’il manigance, dignes des scénarios les plus tordus de Tyrion Lannister dans Game of Thrones! Se sentir spécial Les nationalités présentes au sein de ma startup sont coréens 90% et 9,7% de chinois, et moi, Le français ». Etant le seul européen, j’ai l’impression d’avoir un traitement de faveur. Par exemple, on me pardonne les erreurs que je fais en coréen, je ne suis pas obligé de me pencher pour saluer les supérieurs il m’arrive même de faire coucou avec la main…, ni même de les appeler avec leur titre. Tous les jours je me sens comme… exotique ! Améliorer mon coréen Je peux vous dire qu’à force de subir des réunions 100% en coréen seulement, j’ai énormément progressé en compréhension et également sur la prononciation. Travailler dans un environnement international est particulièrement enrichissant. D’un point de vue linguistique notamment, entre mes collègues chinois et coréens, les entreprises espagnoles à contacter, j’en oublie mon français parfois… A lire aussi Comment améliorer son Coréen sans prendre de cours ? Construire mon réseau Ce travail me permet de développer un super réseau avec des contacts de grosses entreprises un peu partout dans le monde telles qu’Alibaba, GAP, IKEA, ONU, etc. Mon carnet d’adresses commence à être bien fourni avec les centaines de cartes de visite échangées, et on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Partir en business trip Jake, vendredi on va à Tokyo pour rencontrer des investisseurs. » C’est le genre de phrases que j’entends… Je fais souvent des business trips que ce soit à HK, en Chine, au Japon ou autres pour aller au siège de grandes entreprises pour leur faire des propositions et des pitchs. Les business trips peuvent être aussi bien éprouvants aller-retour dans un pays en deux jours ou plus détendus avec quelques moments de temps libre durant lequel je peux un peu en profiter. Dans les deux cas, c’est toujours l’aventure et l’entreprise prend tout en charge ^^. A lire aussi Business trip à Barcelone Dîners d’entreprise Les dîners d’entreprise sont un vrai moment de détente où on mange super bien et surtout où on boit super bien… En business trip ou à Séoul, on a toujours été invité dans des restaurants classes et délicieux. Je ne m’en lasserai jamais ! Voici un aperçu en vidéo de ce qui se passe dans ce genre de dîners La suite Beaucoup de projets sont en cours, avec de grandes entreprises et même des entités gouvernementales. Un business trip est même prévu au Bangladesh pour pouvoir nous exporter là -bas! C’est vraiment avec beaucoup d’excitation que j’appréhende l’avenir au sein de cette entreprise. Si jamais on venait à ouvrir une branche en France, il y aurait de grandes chances que j’en sois à la tête ^^. Finalement je réalise que se lever tous les jours pour faire un travail qu’on aime est possible. On a envie que d’’une chose, c’est d’en faire encore plus pour réussir tout ce qu’on entreprend. Vous êtes jeunes et vous n’êtes pas heureux au travail en France? Essayez un autre domaine, partez à l’aventure dans un autre pays. N’ayez pas peur d’essayer et de vous relever de vos échecs. Qu’avez-vous à perdre dans le pire des cas? Une année ou deux? Changez de travail, apprenez sur vous-même et peut-être qu’un jour vous arrêterez de vous plaindre de votre situation au travail comme je le faisais. “Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.” Confucius Et voici à quoi ressemble mon quotidien en vidéo qcmsur les fonctions 3ème; Menu. dans le ventre du cheval de troie chapitre 2; casting doublage voix disney 2020; lou rugby équipe; salaire directeur de cabinet collectivité territoriale; vitesse max moto 150cc; matériel fitness occasion; les métiers les mieux payés en corée du sud