Un mouchoir brodé et encore imprégné du parfum de la fiancée, un bouton arraché au manteau d’un officier, des dominos maintes fois tombés et relevés au fond d’une tranchée … Ils sont nombreux et émouvants ces souvenirs de guerres, ces objets, ces écrits ramenés du front par le Poilu enfin rentré ou malheureusement envoyés à la famille endeuillée. Vestiges d’une Histoire commune et traces d’un passé personnel, ils racontent à la fois notre Histoire et disent, celle intime et privée, d’un soldat parti au front, ainsi que celle des siens restés à l’arrière. C’est dans le cadre de notre séquence sur la 1ere Guerre mondiale que j’ai proposé à mes troisième de concevoir une boîte de famille renfermant les objets, les écrits, les documents d’un Poilu de la 1ere Guerre. Un écrin précieux qu’on imagine conservé depuis des années et racontant une vie, une destinée. Des boîtes d’une émotion rare qui racontaient aussi l’Histoire … Si vous pratiquez l’exercice de la Boîte à lecture, alors vous savez sans doute que les élèves s’investissent beaucoup dans ce genre de travaux. Ils et elles déploient à ces occasions des trésors d’inventivité et de créativité. Connaissant mes troisièmes, je savais déjà ne pas être déçue, mais je ne m’attendais pas, avec ce projet Trésor de guerre, à recevoir de si émouvants travaux. Plongeant parfois dans leur propre histoire familiale, enfermant dans leur boîtes de métal, de vrais souvenirs de famille datant de 14-18, certains ont su donner à ce projet, une dimension personnelle et authentique que je n’avais même pas envisagée. Fictives ou authentiques, leurs boîtes Trésor de guerre avaient pour mission de raconter une histoire, de faire revivre à travers écrits, objets et documents reconstitués, une vie passée dans les tranchées … Un exercice ambitieux, mais un pari gagné ! Les grandes lignes de l’exercice Imaginer et réaliser la boîte à souvenirs de guerre d’un soldat français de la guerre de 14-18. Pensée comme une précieuse boîte de famille, elle renfermera des documents écrits d’époque et des objets souvenirs ayant appartenu à un Poilu. Ces objets-mémoires raconteront son histoire, sa vie sur le front et celle de sa famille restée à l’arrière. La boîte et son contenu La boîte en fer, en bois ou en carton la consigne principale était de parvenir à lui donner un aspect ancien, vieilli. Pour ma part, j’ai laissé aux élèves la possibilité d’utiliser une boîte déjà existante vieille boîte à gâteaux ou de bouillon par exemple … mais valorisé ceux qui avaient fait le choix de fabriquer eux-même un écrin à l’aspect ancien. L’intérieur de la boîte pour la garnir, les élèves ont utilisé la fiche consigne proposée en fin d’article. Ils y ont donc déposé à ma demande 4 écrits imposés, 2 écrits libres de leur choix et 6 objets confectionnés par leurs soins ou non. Pour faciliter l’identification et l’évaluation des travaux, ils ont aussi placé dans leur boîte une fiche synthèse, disponible en fin d’article également. Quels écrits ? Quels objets ? Parmi les trésors déposés dans leur boîtes, mes élèves se devaient de respecter quatre formats imposés et évidement travaillés au cours de notre séquence Un carnet militaire renseigné et complété au nom du soldat. Mes 3eme ayant travaillé sur le siteMémoire des Hommes avec ma collègue d’Histoire, ils avaient la possibilité d’endosser la véritable identité d’un Poilu de 14-18 et d’utiliser les informations recueillies sur le site. Prévoyez de fournir un carnet vierge, ou si vous demandez à vos élèves de le fabriquer, je vous conseille de lister avec eux les éléments à y faire figurer. Une séance de recherches documentaires en salle informatique ou au CDI peut être la bienvenue. Une carte postale envoyée au soldat et écrite depuis l’arrière. Un exemplaire du journal Le Poilu Déchaîné contenant deux courts articles. Ici, j’ai fourni aux élèves une version vierge à compléter. Une lettre manuscrite écrite par le soldat. Petite particularité de la lettre, elle se doit d’expliquer la présence dans la boîte des six objets. Voir le sujet à télécharger, en fin d’article Les écrits libres pistes, idées … Planche de tickets de nourriture, paroles de la chanson de Craonne, bon pour une permission accordée, feuille d’hospitalisation ou de soins, carte de correspondance militaire, fascicule ou ordre de mobilisation, certificat de bonne conduite, récompense pour acte de bravoure, avis de décès, carte d’infirmier … Les pistes ne manquent pas et là encore, n’hésitez pas à intégrer à votre projet une phase de recherches documentaires afin de guider vos élèves. Une collaboration étroite avec votre collègue documentaliste et votre collègue d’Histoire-Géographie est vivement conseillée. Ils ou elles auront certainement les ressources et les références qui pourraient venir à vous manquer. Et comme pour les objets, encouragez les élèves à aller piocher des pistes et des idées dans la correspondance des Poilus. Quels objets ? Si j’avais bien glissé quelques idées, je dois dire ici que la magie de ce type de devoirs a opéré … mes élèves ont parfois su faire de fonds de tiroir de véritables souvenirs de guerre ! Et quand certains ont exhumé d’un grenier, d’authentiques trésors de famille, l’émotion était garantie. Voici donc ici, la liste de ce que j’ai pu leur proposer à titre d’exemples et celle aussi de leurs trouvailles et bonnes idées Mes suggestions un bijou, une photographie, un carnet de croquis contenant des dessins griffonnés dans la tranchée, des fleurs séchées, une médaille militaire, une pièce de tissus mouchoir, morceau de dentelle …, une montre ancienne, une vieille clé, une plaque d’identification militaire française. Leurs trouvailles de vieux dés, un jeu de tarot, de vieux dominos, des balles, des douilles, de vieilles pièces de monnaie, des boutons, des objets artisanaux fabriqués dans les tranchées pipe et cuillère en bois sculpté, vase sculpté dans une douille d’obus, une boussole, des briquets, une boîte d’allumettes, une mèche de cheveux, une paire de gants en dentelle, de vieilles montres à gousset, des livres anciens, des flasques, une cantinière en émail, une peigne, des croix chrétiennes, un cierge … Evaluer ? Comment ? Pour ce projet, j’ai attribué deux notes à chaque élève et c’est un choix que je ne regrette pas. Comme souvent pour ce type de travail, j’insiste sur la partie rédactionnelle et veille à ce que créativité, investissement et travail d’écriture soient justement appréciés, ce qu’il m’a justement été possible avec cette double évaluation. Les élèves ont donc obtenu ici – Une note sur 20 pour la lettre manuscrite.– Une note sur 20 pour la boîte et son contenu 14 points au total pour le contenu des écrits, chaque écrit rapportant 2 points + 6 points pour la fabrication de la boîte, des écrits et des objets soin / qualité des créations ou des reproductions / investissement. Pour le détail du barème, je vous propose de télécharger en fin d’article ma fiche de notation. Enfin, pour tout vous dire sur ce projet, j’ai été si émerveillée à la correction et si reconnaissante des trésors qu’ils acceptaient de me confier que je proposerai une nouvelle fois ce travail à de futurs 3eme. Ces boîtes aux trésors dégageaient pour beaucoup une émotion véritable et racontaient une vraie histoire. Mes élèves ont su avec talent faire revivre le passé, le temps de l’ouverture d’une boîte … un projet fort qui ici a fait l’unanimité. Télécharger la fiche consignes Télécharger la fiche évaluation Télécharger la fiche synthèse élève Si vous tentez l’exercice, n’hésitez à m’envoyer par mail les photos des créations de vos élèves, j’aurais plaisir à les partager avec votre accord avec nos collègues dInstagram. Et si vous avez des questions sur le projet, n’hésitez pas non plus à les poser par mail ou en MP. Enfin, sachez que pour cette même séquence, l’activité Carte postale sonore et toujours disponible et détaillée ici. A très bientôt ! Céline.
Destranchées était sorti un véritable artisanat de guerre. Les soldats fabriquaient, parfois pour les revendre à des permissionnaires de l'arrière-front qui se vanteraient ensuite d'en être les auteurs, toutes sortes de bijoux. La matière première en était fournie par les boutons d'uniforme allemand, les douilles et les ceintures dLe 1 er août 1914, vers 17 h, les cloches des églises avertissent les Français que la mobilisation générale est décrétée. À Fragny, sur la commune de Villapourçon, la famille Martin Poifin compte treize enfants, dix garçons et trois filles. Cinq d'entre eux, Joseph, Étienne et Jacques les jumeaux, Marcel, Léon doivent partir. Pendant des semaines, les parents seront parfois sans nouvelles de cinq de leurs enfants à la fois. Et le 26 novembre, les jumeaux Jacques et Étienne seront fauchés sur le front par le même obus. L'un meurt immédiatement, l'autre quelques semaines plus tard. Le 14 janvier, Joseph à son tour va disparaître. Malgré sa grande famille, leur papa ne supportera pas ce chagrin immense. À la nouvelle du décès de son troisième fils, il va être alité pour une bronchite et en mourir. Marcel et Léon reviendront, plus tard, beaucoup plus tard. Objets restitués à la famille Quand Marcel aura un fils, il l'appellera Jacques, Étienne, Joseph, dans cet ordre, en hommage à ses frères si tôt disparus. Prénom - Adèle, on ne sait rien de cette femme dans la famille. Ces objets ont été restitués à la famille Martin avec les effets personnels des soldats décédés ou rapportés par les deux frères survivants. Parmi ceux-ci, qui ont appartenu à Edmond Gravereau lire ci-dessous, on remarquera un prénom finement découpé dans une carte postale. Adèle. Personne dans la famille d'Edmond Gravereau ne parla jamais de cette Adèle. La connaissait-on ? Ce joli travail se trouvait sur le cœur du soldat, dans le portefeuille qui fut rendu à la famille, déchiré par l'obus et taché de sang. Paule Gauthé-Ranty
Lesobjets de l’artisanat de tranchée. La liste ne saurait être exhaustive mais il va sans dire que l’artisanat de tranchée a donné naissance à de nombreux objets que l’on peut voir notamment plus de 1 000 pièces au musée du poilu et dans les expositions consacrées à cette forme d’art. Parmi les objets les plus courants, onPendant la guerre de 14-18, les poilus ont développé un artisanat des tranchées. Ils fabriquaient des briquets, des coupe-papiers ou des bijoux. A Clermont-Ferrand, un petit musée privé présente une sélection de ces objets. Pendant la guerre de 14-18, les poilus ont développé un artisanat des tranchées. Ils fabriquaient des briquets, des coupe-papiers ou des bijoux. Depuis des années, Christian Bourg a réuni plusieurs milliers de ces objets dans une cave aménagée du vieux Clermont, constituant peu à peu un vrai musée privé. C'est en chinant dans les brocantes et vide-greniers de la région qu'il a trouvé ses trésors de l'artisanat de tranchée. "C'est une passion qui est née chez un grand-oncle de Saint-Amant-Tallende avec la découverte de premiers briquets de poilus. Dés que j'ai découvert l'histoire autour de ces briquets, ça m'a vraiment donné envie de les collectionner.""Un antidote au désespoir"Il y a des objets crées par nécessité, pour faire des cadeaux et rassurer la famille. D'autres servaient à faire du commerce ou du troc. "Les soldats de 14-18 ont de grandes périodes d'accalmie, et ils fabriquent des objets pour s'occuper, pour tromper l'ennui. C'est probablement un antidote au désespoir." Cet artisanat a même été encouragé puisqu'un concours a été organisé à la salle du jeu de paume à Paris. Les briquets sont les réalisations les plus typiques "on peut considérer que ce sont les premiers objets que les soldats ont fabriqué pour remplacer les allumettes qui étaient très humides dans les tranchées. Ils en avaient besoin pour allumer certaines munitions qui étaient encore relativement archaïques mais aussi pour allumer des lampes à pétrole. Ils étaient toujours faits avec les matériaux que l'on trouve à profusion sur les champs de bataille, c'est-à -dire les douilles d'obus."De véritables bijoux ciselés dans les tranchéesMais on trouve aussi des objets dont la vocation était moins utilitaire, comme des bagues "la guerre n'avait épargné aucun corps de métier et on a retrouvé dans les tranchées des ciseleurs, des bijoutiers qui faisaient des bagues. En France, on n'avait pas d'aluminium à l'époque et les soldats le récupéraient donc au péril de leur vie. Ils récupéraient des ogives ou des obus qui n'avaient pas éclaté pour faire ces objets." Malgré un outillage rudimentaire, certains objets fabriqués par les soldats sont très fins. Tous ne sont pas en métal le travail du bois avait aussi sa place dans les tranchées. En témoigne la magnifique canne brandie par Christian Bourg "elle comporte un serpent lové avec deux lézards et le pommeau se termine par une chouette. Il est gravé "Verdun code 304", alors n'oublions pas que l'an prochain, on va commémorer le centenaire du début de la bataille de Verdun !" Le musée a reçu une reconnaissance officielle puisqu'il a été labellisé par la mission du centenaire de la première guerre Mondiale. Il se visite uniquement sur rendez-vous ; les réservations peuvent se faire à l'adresse durée de la vidéo 04 min 58 A Clermont-Ferrand, un petit musée privé expose l'artisanat des tranchées • ©France 3 Auvergne
Démonstration de fabrication d’un objet en laiton par le dinandier Jean Boisserie Centre d’études et musée Edmond Michelet, 17 septembre 2022, Brive-la-Gaillarde. Démonstration de fabrication d’un objet en laiton par le dinandier Jean Boisserie Samedi 17 septembre, 14h30 Centre d’études et musée Edmond Michelet Gratuit. Entrée libre dans le jardin du musée. Démonstration de fabrication d’un objet en laiton par le dinandier Jean Boisserie dans les jardins du musée Michelet. Centre d’études et musée Edmond Michelet 4 rue Champanatier, 19100 Brive-la-Gaillarde Brive-la-Gaillarde 19100 Corrèze Nouvelle-Aquitaine Parking public à proximité. 05 55 74 06 08 Demeure bourgeoise du XIXe siècle, la maison de la rue Champanatier fut acquise par Edmond et Marie Michelet en 1929 et agrandie en 1938. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Edmond Michelet qui était, alors, chef du mouvement Combat » du Limousin y accueillit réfugiés et résistants. Le musée a été inauguré le 8 mai 1976. En lien avec l’exposition temporaire Les artistes des tranchées. 1914-1918 », le maître dinandier et meilleur ouvrier de France, Jean Boisserie, réalisera une démonstration de fabrication d’un objet en laiton dinanderie dans les jardins du musée Michelet. Après avoir minutieusement observé les objets fabriqués par les Poilus pendant la Première Guerre mondiale, Jean Boisserie reproduit les gestes et les techniques employés par les soldats-artistes pour réaliser à son tour, à partir d’une douille d’obus vierge, un objet en laiton. Plongez dans l’artisanat de tranchées différemment avec cette démonstration ! Dates et horaires de début et de fin année – mois – jour – heure 2022-09-17T143000+0200 2022-09-17T160000+0200 ©Jean Boisserie, reportage Musée de la Résistance de Limoges Cliquez ici pour ajouter gratuitement un événement dans cet agenda Centre d'études et musée Edmond Michelet Brive-la-Gaillarde Corrèze Brive-la-Gaillarde Corrèze Brive-la-Gaillarde Corrèze
Jerécupère beaucoup de souvenirs. Ça peut être des objets fabriqués par les poilus dans les tranchées, des correspondances. Ça La grande histoire s’enrichit de toutes les histoires singulières. À Nantes, cette conviction a conduit le musée d’histoire de la ville – abrité dans le château des Ducs de Bretagne – à mener une politique ambitieuse et originale de collectes d’objets et de documents auprès de la population genèse de ces collectes remonte à l’inauguration du musée de la ville, en 2007. Nous voulions raconter l’histoire de la ville de ses origines à nos jours, mais nous n’avions aucun corpus pour raconter le XXe siècle, se souvient Krystel Gualdé, directrice scientifique du musée. C’est cette faille, ce vide, que nous avons voulu combler avec un travail de collecte auprès de la population nantaise. »1 400 objets et documents collectésGrâce à cette opération, 1 400 objets et documents sont entrés dans les collections du château, permettant l’ouverture, l’été dernier, de nouvelles salles consacrées à l’histoire du XXe siècle. Sur la Première Guerre mondiale, les Nantais ont apporté des casques militaires, des carnets de croquis de poilus, des photographies, des objets fabriqués dans les tranchées…Sur la Seconde Guerre mondiale, un ancien résistant a donné un drapeau nazi, un déporté a confié sa tenue rayée et la gamelle qu’il utilisait à aussi arrivés de précieux documents témoignant de la collaboration à Nantes et de la déportation des juifs. Nantes véhiculait l’image d’une ville résistante, cette collecte a permis d’écrire une histoire plus nuancée », souligne Krystel par les bons résultats de cette collecte, le musée poursuit l’aventure, avec un nouvel appel aux dons sur le thème Grandir à Nantes au XXe siècle ». Mais comment fait-on remonter à la surface les souvenirs et la mémoire disparus ? Décomplexer les donateurs » Il faut sans cesse décomplexer les donateurs potentiels, leur faire comprendre que nous n’attendons pas des pièces de musée, mais des objets du quotidien avec un récit, explique la conservatrice Aurélie de Decker. Ce qui nous intéresse, c’est le lien entre un objet et un morceau de vie. » ”Je ne sais pas si cela va vous intéresser…”. Cette phrase, combien de fois l’ai-je entendue ces dernières années ?, témoigne Krystel Gualdé. C’était comme une formule magique pour moi, qui savais que systématiquement, ensuite, quelque chose d’inhabituel et d’exaltant allait se passer, lorsque le sac répandrait son contenu sur la table. » Concrètement, aucun objet hors sol », par exemple récupérés dans des brocantes, n’est récolté. Chaque proposition de don s’accompagne d’un long entretien en tête à tête. Cette rencontre est toujours d’une grande richesse. J’essaie alors de recueillir un maximum d’informations sur l’objet, mais aussi sur la famille d’où il vient et son histoire, témoigne Aurélie de Decker. Ces entretiens permettent de faire surgir d’autres idées d’objets… »Un inventaire à la PréverDepuis le lancement de la collecte en 2015, Aurélie de Decker a déjà récolté tout un trésor de vie quotidienne des photos de famille, des attestations de naissance à domicile, des carnets de santé racontant les débuts de la médicalisation de la naissance, des cartes postales natalistes datant de l’entre-deux-guerres, des emballages de lait Guigoz et des biberons des années 1950, des robes de baptême et des crucifix pour enfants, et même des images offertes dans les tablettes de chocolat Poulain témoignant de l’entrée de l’enfant dans la société de consommation »… Tout un inventaire à la Prévert qu’elle rêve de voir s’ cette histoire demande du doigté, car ce qui touche à la mémoire est délicat à manipuler. Pour certains, donner un objet est une manière de transmettre l’histoire alors même que leurs propres enfants s’en désintéressent. C’est alors un soulagement », souligne la lien intimeMais elle se souvient aussi d’une femme, qui après lui avoir longuement parlé, l’a rappelée le lendemain pour revenir sur sa proposition de dons. À ses yeux, elle s’était trop dévoilée, même si l’entretien était resté très pudique. »Au fil du temps, un lien intime s’est ainsi tissé entre le musée et la population locale, que confirment des chiffres de fréquentation en croissance. Notre ambition est que le public local se sente chez lui dans ce musée. Et les collectes favorisent ce sentiment de proximité », se réjouit Bertrand Guillet, directeur du aux collectes nantaisesLa collecte Grandir à Nantes au XXe siècle » donnera lieu à une exposition en enrichir son fond, Aurélie de Decker est notamment à la recherche d’objets rares des souvenirs liés au château d’eau » une institution scolaire appliquant une pédagogie de type Freinet durant l’entre-deux-guerres pupitres portatifs permettant de faire cours en plein air, journaux d’école…, mais aussi des souvenirs liés à la vie des Aurélie de Decker, chef du service de la conservation, téléphone autre collecte sur le thème Rock à Nantes » donnera lieu à une exposition en 2018. Un appel au prêt d’objets sur le rock nantais des années 1960 à nos jours – affiches, vinyles, vidéos, instruments… – est lancé pour réaliser ce Pierre Chotard, ,responsable du service des expositions temporaires, R5vIB1. 110 354 41 130 50 283 298 223 65