Devenuun des grands noms du cinéma américain avec French Connection, L'Exorciste, Le Convoi de la Peur ou Police fédérale Los Angeles, William Friedkin a ensuite connu une traversée du
Podcasts Ciné-crash Ciné-crash Après le triomphe de L’Exorciste », le réalisateur William Friedkin perdit la tête au fil d’un tournage cauchemardesque, suivi d’un terrible flop en 1977. Sorcerer », de William Friedkin 1977. © La Rabbia Roi du monde à Hollywood après les triomphes commerciaux et critiques de French Connection 1971 et L'Exorciste 1973, William Friedkin ignorait encore qu'il allait bientôt connaître l'un des pires échecs de sa carrière Sorcerer, sorti en France sous le titre Le Convoi de la peur en 1978. Un film d'aventures ambitionnant de proposer une nouvelle adaptation du roman Le Salaire de la peur de Georges Arnaud, plus de vingt ans après le célébrissime coup de maître de Henri-Georges Clouzot avec Yves Montand et Charles Vanel en tête d'affiche. Respectivement consacré par un Grand Prix et un Ours d'or aux festivals de Cannes et Berlin en 1953, ce classique du film d'aventures n'avait pas forcément besoin d'une réactualisation. Clouzot lui-même ne cacha pas son étonnement lorsque Friedkin vint en personne, à son domicile parisien, solliciter sa bénédiction morale. Mais alors au faîte de sa gloire et en pleine force de sa fougueuse jeunesse il n'a pas encore 40 ans lorsque commence le tournage de Sorcerer, le cinéaste américain n'en fait qu'à sa tête. Flanqué de Walon Green, l'ex-scénariste du western nihiliste La Horde sauvage de Sam Peckinpah 1969, Friedkin voit dans Sorcerer l'occasion unique d'un tournage sous la forme d'une grande aventure initiatique en pleine jungle, en même temps qu'une parabole mystique sur l'implacable destin. Sans oublier une dimension politique acerbe sur les agissements des multinationales américaines dans les pays en voie de développement. Les deux hommes vont donc réimaginer le canevas bien connu du Salaire de la peur sous une forme contemporaine, dans un récit d'une incroyable noirceur où quatre hommes issus de quatre pays différents Mexique, Israël, France, États-Unis vont se retrouver dans une bourgade misérable d'Amérique centrale pour fuir leurs turpitudes respectives. Tueur à gages Francisco Rabal, terroriste Amidou, escroc financier Bruno Cremer, chauffeur pour la mafia irlandaise Roy Scheider ces quatre antihéros fugitifs, et vivant désormais sous de fausses identités, seront désignés par la compagnie pétrolière locale pour transporter, à travers 300 kilomètres de jungle via deux camions tout-terrain, plusieurs tonnes de dynamite afin d'éteindre l'incendie géant d'un puits de pétrole LIRE AUSSIWilliam Friedkin J'ai longtemps cru “Sorcerer” mort et enterré »Maladies, intoxications alimentaires, coups de sang fréquents de Friedkin envers son équipe renvoyée en partie, ambiance à couper au couteau entre le réalisateur et sa star Roy Scheider, climat politique instable en République dominicaine où sera tourné l'essentiel du film… Sorcerer empile la panoplie classique des avanies, pour un budget qui explosera vite à plus du double de sa facture initiale de 10 millions de dollars. Friedkin y laissera sa santé, mais parviendra malgré tout au bout de l'épreuve avant de s'effondrer sur la ligne d'arrivée celle de la sortie de Sorcerer, un mois après La Guerre des étoiles, en juin 1977. Pilonnée par la critique américaine qui la juge immorale et rasoir, l'odyssée à la fois spectaculaire, brutale et opaque de William Friedkin sera balayée au box-office et fera impitoyablement tomber le cinéaste de son piédestal. L'écho ne sera pas vraiment meilleur à l'étranger… Encore aujourd'hui, ce Convoi de la peur maudit traîne une aura de diamant noir ignoré des foules, mais, heureusement, il s'est tout de même vu réhabilité depuis une petite décennie par la cinéphilie. Le destin de ce voyage au bout de l'enfer vert refléta la fin des illusions pour le fameux Nouvel Hollywood et, bientôt, le bide de Friedkin allait être suivi d'autres désastres de cinéastes jusqu'au-boutistes, que les foules allaient décider de ne pas LIRE AUSSICiné-Crash 20 – Vercingétorix, la légende du druide roi » Alésia, morne plaine… Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimité Vous lisez actuellement Ciné-Crash 21 Sorcerer » le remake maudit du Salaire de la peur » 1 Commentaire Commenter Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.
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